Les Knicks par décennie

Les traversées du désert ne sont pas eternelles

“Plus de 70 ans d’histoire c’est plus que du basket”, cette phrase vous l’entendez souvent sur le Knicks Book. Les Knicks sont là depuis le début de la NBA et même avant! Tant de joueurs, de coaches, de victoires, de défaites, de titres, prenons aujourd’hui quelques repères. Voici les décennies traversées par les Knicks, en résumé.

Les années 1940/1950 – 506V 439D – 53,55% de victoire – Les débuts, les victoires mais pas de titre

Les Knicks sont fondés par Ned Irish et débutent en BAA en 1946 avant de rejoindre la NBA en 1949 à sa création et disputent le premier match contre les Toronto Huskies.

Les années 40/50 sont synonymes de victoires, succès pour les Knicks qui évoluent encore dans l’ancien Madison Square Garden. C’est aussi une période nuancée par l’absence de titre, malgré la participation à 3 finales NBA. Les “Lapchick boys” sont les stars de Knicks de l’époque, tel que Harry GallatinClifton Nathaniel, Carl Braun. L’équipe est dirigée par le légendaire Joe Lapchick qui vaudra ce surnom à l’équipe. Malgré l’arrivée de Richie Guerin en 1956, le départ de Joe Lapchick va entraîner l’équipe vers une période morose à la fin des années 50, avec une seule participation en playoffs entre 1956 et 1960

Les années 60 – 374V 459D – 44,90% de victoires – une reconstruction longue

Les années 60 sont clairement une période de transition difficile, malgré les exploits et la popularité de Richie Guerin, les Knicks ne participeront à aucune campagne de playoffs avant 1967! L’événement qui inversera la tendance, sera la draft du “Captain” Willis Reed en 1964, il sera All-Star en 1967 avec Dick Barnett et les Knicks retrouveront les playoffs. L’année 1967-68 sera importante avec à l’été la draft de Walt FrazierPhil Jackson et le déménagement dans la version actuelle du Madison Square Garden en février 1968.

C’est aussi en 1968 que Red Holzmann deviendra coach, il aura un impact immédiat sur l’équipe et les résultats. L’année suivante, c’est Dave Debusschere qui intégrera l’équipe, les années 70 s’annoncent source de succès…

Les années 70 – 458V 340D – 57,40% de victoires – L’âge d’or

L’année 1970 sera historique avec l’accession aux Finales NBA contre les Lakers de Chamberlain et Jerry West. Dans le match 5, Willis Reed réalisera une performance historique. Après s’être détruit la cheville il reviendra dans le match pour défendre sur Chamberlain et les Knicks remportent leur premier titre. Pour mettre en perspective l’exploit de Reed, il lui faudra un été et presque une saison complète pour récupérer de cette blessure à la cheville, laissant imaginer la souffrance et l’exploit héroïque du “captain”.

Les Knicks ajoutent à leur effectif Jerry Lucas et Earl “The pearl” Monroe, perdent ne finales de conférence contre les Bullets de Wes Unseld, retourneront en Finales NBA en 1972 et remportent leur 2nd titre en 1973Willis Reed prendra sa retraite en 1974, ouvrant une période de transition et des défaites s’enchainer. Willis Reed reviendra coacher l’équipe suite au départ de Red Holzmann avec un certain succès, mais il sera viré après avoir contrarié Sonny Werblin. Ce dernier rappelle Red Holzmann pour coacher l’équipe mais il ne parviendra pas à ramener l’équipe au sommet, les Knicks participeront qu’à une campagne de playoffs entre 1975 et 1980. A noter qu’en 1978, les Knicks drafteront Micheal “Sugar” Ray Richardson devant Larry Bird et en 1979 Bill Cartwright.

Les années 80 – 380V 403D – 48,53% de victoires – Naissance d’un projet à long terme

Les Knicks ne retrouve toujours pas le succès depuis leur second titre en 1973 et malgré le retour de Red Holzman. Les Knicks possède une perle dans leur effectif avec Sugar Ray Richardson mais sa vie extra sportive l’emmène vers une descente aux enfers. Hubbie Brown arrive aux Knicks en 1982, demande et obtient le transfert de Micheal Ray Richardson aux Warriors et récupère le super scoreur Bernard King. Les Knicks retrouvent les playoffs et le succès jusqu’à la blessure du King.

En 1985 et malgré la controverse de la lottery, les Knicks obtiennent le 1er choix de draft et choisissent Patrick Ewing. En 1987-1988, Mark Jackson est rookie de l’année et Rick Pitino remplacera Hubbie Brown. Les Knicks retourne en playoffs, ce qui ouvrira une série de 12 participation aux playoffs. La saison suivante Charles Oakley arrive des Bulls contre Bill Cartwright, l’équipe est jeune et solide…

Les années 90 – 486V 302D – 61,67% de victoires – Le New York qu’on veut

Les Knicks se sont relancés à la fin des année 1980, ont retrouvés les playoffs et y sont désormais abonnés depuis 1988. A cette équipe, s’ajoute John Starks en 1990 et Anthony Mason en 1991. Le dirigeant Ernie Grunfeld séduit le légendaire coach des Lakers, Pat Riley, il rejoint les Knicks en 1991.

Les rivalités avec les Pistons et les Bulls de Jordan marqueront le début des années 90 et empêchent les Knicks d’atteindre le titre. En 1994 après la retraite de Jordan, les Knicks tombent en Finales NBA face à Hakeem Olajuwon et les Houston Rockets. Cette finale marquera le début de la fin de l’ère Patrick EwingJeff Van Gundy prendra la suite et Ernie Grunfeld réussira une reconstruction rapide et efficace. Sous Jeff Van Gundy, on retrouve Allan Houston, Latrell Sprewell, Marcus CambyLarry Johnson, pendant des années une rivalité avec Miami et Indiana donneront des affrontements historiques. Cette équipe réussira l’exploit historique d’être la seule équipe NBA a atteindre une finale NBA en ayant fini 8eme de sa conférence en 1999.

C’est aussi en 1994 que les Knicks sont vendu à la famille Dolan, actuelle propriétaire de l’équipe.

Les années 2000 – 327V 493D – 39,90% de victoires – Le chaos totale et durable

Dans la mémoire des fans, les années 2000 sont la source du chaos persistants à New York depuis des années. Après des années 90 glorieuses, James Dolan nomme son “ami “Isiah Thomas président, ce qui aura pour conséquence un chaos historique chez les Knicks qui marquera les fans, la culture du club. Le manque de cohérence et lucidité dans le recrutement, les problèmes de managements en interne et les plaintes pour harcèlement sexuelles contre Isiah Thomas plongeront le club dans une précarité sportive retentissante. Même les plus grands coach comme Lenny WilkensLarry Brown jetteront l’éponge face au management de James Dolan et Isiah Thomas. La liste de joueurs laissant de mauvais souvenirs à Big Apple est longue, Anfernee Hardaway, Stephon Marbury, Zach Randolph, Eddy Curry… La plus grosse signature de cette époque Antonio Mcdyess se blessera vite au genoux et son contrat un fiasco.

La fin de l’ère Thomas prendra fin avec l’arrivée à la présidence du club de Donnie Walsh, à la place de Isiah Thomas, ramenant dans ses bagages Mike d’Antoni. Ce dernier vient de révolutionner le jeu de la NBA avec les Suns. Donnie Walsh assaini les finances du club, se débarrasse des joueurs dit “toxiques” avec l’exceptionnelle free agency de l’été 2010 en ligne de mire.

Les années 2010 à aujourd’hui – 278V 362D – 43,43% de victoires – Une reconstruction longue et frustrante

La free agency de 2010 marquera l’histoire de la NBA, malgré 3 rendez-vous avec les Knicks, Lebron James signera à Miami. Mais les Knicks ajoutent à leur talentueux effectifs Amare Stoudamire au sommet de son art, qui débute la saison 2010 tel un MVP et porte son équipe. New York est de retour et en février 2011, un trade historique (et sujet à controverse) entre les Knicks et Denver permettra l’arrivée de Carmelo Anthony. Les Knicks retournent en playoffs, ajoutent Tyson Chandler et retournerons en playoffs pendant 3 saisons.

Un phénomène chinois du nom de Jeremy Lin, en contrat non garanti, dormant sur le canapé de son frère saisira sa chance et explosera les compteurs des Knicks. Mais des tensions dans le vestiaire, des blessures mettront fin à ce groupe et au départ de Donnie WalshCarmelo Anthony commencera à être pointé du doigt ainsi que James Dolan. Ce dernier veut laisser les rênes de l’équipe entre bonne mains, il recrute un ancien champion du club lui laissant carte blanche, Phil Jackson.

Ce dernier commence une reconstruction totale et courageuse, sans obtenir de résultats sportifs probant, néanmoins, il rendra l’équipe avec un bon vestiaire et aura drafté le talent Letton, Kristaps Porzingis.

L’époque actuelle ressemble aux années 60 qui précédaient l’âge d’or des Knicks. Steve Mills, Scott Perry, David Fizdale et Kristaps Porzingis ramèneront-ils les Knicks au sommet? Réponse sur le Knicks Book dans 10 ans!

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